Projets et voyages associatifs

 

Voyager pour découvrir la Russie, les anciennes Républiques soviétiques et les Peuples russophones.

Un tournant essentiel de l’art russe.
Il faut savoir découvrir la Russie avec un œil neuf. S’affranchir de ses préjugés, de ses idées reçues, de toutes les images préconçues que l’Occident associe à ce pays et à sa culture. Trop peu connus dans le paysage artistique des musées français, l’art et l’architecture russes, qui confèrent à ses villes une singularité et un charme authentique, méritent d’être considérés avec attention. Il faut en particulier revenir sur une transition essentielle, celle du passage d’un art traditionnel religieux à une esthétique nouvelle inspirée des canons européens et plus particulièrement français. Une mutation sans précédent, qui bouleversa l’art et la vie de ce pays.

L’art russe ancien : 988 fut une année décisive dans l’histoire russe.
Lorsque Vladimir Ier se fit baptiser chrétien orthodoxe, le pays tout entier hérita d’une tradition culturelle, littéraire et architecturale issue de Byzance, que l’on observe notamment avec ses églises qui ont été fortement marquées par cette influence orientale. De nombreux hommages à Sainte-Sophie d’Istanbul se multiplièrent, sans qu’il s’agisse toutefois de simples copies. Ces édifices conjuguent inspirations byzantines et héritage de l’architecture de bois traditionnelle avec ses multitudes de petites coupoles. Les icônes répondent également aux règles très strictes de l’art byzantin quant au choix des sujets et à leur mode de représentation. Après la prise de Constantinople par les Turcs, Moscou devint un centre culturel prédominant, dans la lignée de Rome. De grands peintres tels que Théophane, dit le Grec, y furent invités et y produisirent des œuvres très expressives aux couleurs vives et aux compositions simples. L’art de l’icône subira un peu plus tard de nouvelles influences venues de Perse en s’alourdissant d’or, d’argent et de pierres précieuses.

L’art russe occidentalisé.
Lorsque Pierre le Grand monta sur le trône, l’art et la culture russes connurent d’importants bouleversements. Le tsar déplaça la capitale vers Saint-Pétersbourg, ville sans passé, et ouvrit son pays vers l’Occident. Il invita des artistes étrangers qui modifièrent profondément l’esprit de l’art séculaire russe, essentiellement religieux, et transmirent leurs savoir-faire.

La peinture sur chevalet, la hiérarchie des genres, la gravure et la sculpture notamment firent leur apparition. Dans le domaine architectural, une nouvelle forme d’urbanisme vit le jour, plus régulière, fondée sur le rationalisme. Si Trezzini, architecte suisse-italien, bâtit de nombreux édifices en rupture totale avec la tradition, la visite de Pierre le Grand à Versailles en 1716 fut décisive. Le palais l’impressionna si fortement qu’il fit venir à Saint-Pétersbourg l’architecte français Jean-Baptiste Alexandre Le Blond afin de dessiner pour lui des jardins à la française.

C’est Rastrelli, d’origine italienne, qui réalisa les plus impressionnants projets parmi lesquels on peut citer le château de Peterhof ou les palais Stroganov et Vorontsov et surtout le célèbre palais d’Hiver qui  impressionnent encore aujourd’hui.

La diversité russe…
Cette transition, loin de créer une hétérogénéité disgracieuse, contribue pleinement à la richesse culturelle de la Russie. L’art et l’architecture ont beaucoup gagné de cette complexité qui leur apporte raffinement et singularité.

 

Les associations de l’Union Nationale France Russie CEI et Peuples Russophones proposent régulièrement des voyages “à la carte” pour découvrir la beauté et les richesses de la Russie et des pays limitrophes.